Les courses de vaches, de taureaux ont depuis longtemps droit de cité au Pays Basque. Pour preuve Bayonne est l'une des toutes premières places taurines, et ce, dès 1289.
A chacune de ses entrées, Bayonne affiche son caractère de première ville taurine de France.
Les taureaux ainsi que les éleveurs contribuent à la réputation d'une plaza. Le qualificatif de sérieuse est attribué depuis longtemps à celle de Bayonne. On l'appele même la plus espagnole des arènes françaises . La commission taurine bayonnaise chargée de l'organisation des corridas sait doser ses programmes, de manière à attirer ceux qui aiment les corridas dites dures, et ceux préférant les taureaux qui donnent du jeu.
Certains passionnés affirment que c'est en France que l'on assiste aux meilleures courses de taureaux. Les arènes de Bayonne contiennent 10000 places numérotées pour les afficionados

Du campo à l'arène

Le taureau qui rentre dans l'arène un jour de fête, n'a jamais connu que le campo, un vaste espace parcouru par quelques cavaliers. Il faut plusieurs années de rigueur, soleil ou neige hivernale pour permettre à un élu de briller au sein d'une arène.
Le taureau est la base même du spectacle. Tout dépend de cet animal sélectionné pour le combat. Aussi, les taureaux, jamais essayés avant le combat, ont des comportements toujours très différents et imprévisibles. Un tel animal, aux cornes intactes, qui entre en piste sans défaut apparent ne pourra être remplacé, même si un accident survient au cours de son combat. Certains taureaux difficiles ou très dangereux ne permettent pas un spectacle brillant. Le spectateur " aficionado " tient compte de ces difficultés au moment de juger les toreros.

Le Paseo

Le spectacle commence par le défilé ( paseo ). On peut reconnaître les toreros ainsi, vus de face au premier rang :
- A droite le MATADOR le plus ancien ( 1 er nom sur l'affiche )
- A gauche le second matador
- Au centre le plus jeune ( 3 ème sur l'affiche ). Derrière les matadors, leurs équipes de banderillos à pied et de picadors à cheval.

Chaque taureau sera combattu en trois temps ( 3 tercios ).

Premier Tercio ( Cape et Piques)

Après quelques passes de cape pour fixer l'animal, les picadors interviennent. Le taureau doit être piqué autant de fois que sa force l'exige. Pour certains toros qui évitent le contact et sont dangereux, le nombre de piques peut aller jusqu'à 6, parfois plus. La pique mesure et met en valeur les qualités premières du taureau de combat, sa bravoure et sa puissance. Elle permet en outre de ralentir l'animal et de régler son port de tête. Alors, deviendra possible l'exécution de passes plus lentes, plus serrées, plus artistiques et plus dangereuses. Les picadors sont aux ordres de leur chef, le matador. Les trois matadors doivent intervenir à tour de rôle, pour éloigner le taureau


Deuxieme Tercio ( Les Banderilles )

Quelques matadors seulement sont des spécialistes des banderilles.
On ne doit pas exiger que le maestro les pose systématiquement. C'est plutôt le rôle normal et habituel des aides: les banderillos ou peones.
Seuls les bons toros qui se prêtent au jeu devraient être banderillés par le matador.
En principe, chaque taureau doit recevoir trois paires de banderilles , mais ce n'est pas obligatoire.

Troisiéme Tercio ( La Faena - l'Estocade )

La faena est le travail executé avec le drap rouge ( muleta ) avant l'estocade.
Les passes les plus spectaculaires, agenouillement, pirouettes, ne sont pas les plus méritoires. Elles ne sauraient remplacer l'essentiel, le plus difficile et le plus dangereux, les passes basses données en séries.
Bien toréer, c'est bouger le moins possible et essayer de diriger le taureau, de guider les cornes et de maitriser ses charges. C'est pour le torero, imposer sa volonté au taureau plutôt que suivre ses déplacements. Accordée par le Président, la musique n'accompagne que de très bonnes faenas.
L'estocade est le moment du plus grand risque. Son exécution compte plus que son résultat. Une attaque loyale, en ligne droite et en s'exposant aux cornes, peut heurter par malchance un os et ne mérite pas de sifflets.


Crédit photos CDT 64
Une estocade spectaculaire n'est pas méritoire si la lame est placée de travers, dans le cou ou l'épaule. Un ou plusieurs échecs du coup de grâce ( descabello ) n'enlèvent aucun mérite à la faena du matador.
Si le taureau n'est pas mort 10 mn après le début de la Faena, le Président fait sonner unpremier avis. Au troisiéme ( 15mn), le taureau rentre vivant au toril.


Pour mieux comprendre la corrida

Plaza
Cirque fermé dans lequel se déroule les courses de toros
.

Ruedo
Piste circulaire de sable fin à l'intérieur de la plaza.
 
Tendidos
Gradins à l'ombre ou au soleil.

Sorteo
répartition des taureaux entre les matadors par un tirage au sort
Descabello
Parfois, après l’estocade, le taureau tarde à s’écrouler. Le matador doit alors descabellar : il plante une épée spéciale entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale
Ganadería
Les taureaux sont élevés dans des ganaderías (« élevages »).
Les peones
Ce sont les aides du matador. Le plus souvent, ils posent également les banderilles
Les picadors
Ils appliquent les piques lors du premier tercio. Chaque cuadrilla compte deux picadors, qui officient à tour de rôle.

Puntilla
Poignard à lame courte et large servant à l'un des péones à donner le coup

Callejon
Couloir réservé aux toreros, aux services de l'arène, aux secours.

Burladeros
Abris de planche donnant sur le " ruedo " qui servent de refuge aux toreros.
Paseo
Début de la corrida avec le traditionnel défilé des banderilleros, des picadors, des toreros.
Muleta
Cape du torero.
  
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